Les impôts constituent une ressource essentielle pour les gouvernements. Si sur le court-terme ils permettent de financer les dépenses publiques en matière de santé, d’éducation ou d’infrastructure, ils peuvent également servir à atteindre les objectifs de développement sur le long terme. Les politiques fiscales ont par conséquent un impact crucial sur le développement économique et social d’un pays.
L’efficacité des politiques fiscales, jugée en fonction de la mobilisation des ressources internes, a connu une avancée majeure grâce à l’avènement de la technologie numérique. Celle-ci a permis d’améliorer l’efficacité du recouvrement de l’impôt mais également de réduire ses couts. C’est ce que révèle Paying Taxes 2018, un rapport publié conjointement par la Banque Mondiale et le cabinet Price Waterhouse Coopers (PwC).
Celui-ci mesure la performance fiscale de 190 pays dans le monde selon quatre critères : le taux de la charge fiscale totale, le temps nécessaire pour accomplir les obligations fiscales, le nombre total de paiements et enfin l’indice de Post-déclaration (mesure l’efficacité d’une procédure de remboursement de TVA et d’une procédure de rectification d’une déclaration d’impôt).
L’évolution du temps nécessaire pour accomplir les obligations fiscales ainsi que du nombre paiements sur les treize dernières années donne une pleine mesure de l’apport de l’innovation technologique sur les performances fiscales. Le rapport indique qu’entre 2004 et 2017, le premier a été réduit de 25% et le deuxième a chuté de 30%, et ce grâce à l’introduction de systèmes de déclaration et de paiement d’impôts en ligne.
Le continent africain à la traîne
En matière de performance fiscale, l’Afrique enregistre un certain retard par rapport aux autres régions concernées par l’étude, sur l’ensemble des critères susmentionnés. Cela est dû à une poignée d’économies peu performantes qui tirent la performance régionale vers le bas.